MEDITATIONS

966. LE VEAU D’OR 2 !

Hébreux 13.15 – Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-a-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom.

Pour savoir si notre adoration est véritable il ne suffit pas d’en analyser la forme, parce que la forme de la vraie adoration et de la fausse sont identiques. Les actes de dévotion peuvent être les mêmes : sacrifices, chants, danse, réjouissance, rire, agenouillement, profond respect… Ce qu’il faut analyser, c’est la motivation profonde. Qu’est-ce que je suis en train d’adorer : le Dieu trois fois Saint qui se révèle dans la Bible ou ma propre image de Dieu ? Pourquoi suis-je en train de l’adorer, parce que cette adoration me procure quelle chose ? Jésus nous a dit que : « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4.24). L’adoration ne devient véritable que lorsqu’elle est expérimentale. Chanter à Dieu « Tu es bon » même dans un acte de contrition n’est pas suffisant si je n’ai jamais expérimenté cette bonté. Adorer en psalmodiant « Dieu Tu es Saint » ne sert de rien si je n’ai jamais été mis en contact avec la sainteté de Dieu. Cette connaissance expérimentale ne peut se vivre que sous la conduite du Saint-Esprit. C’est Lui qui prendra de ce qui est au Père et au Fils et qui nous le communiquera (Jean 16.13 et 14). Donc, la véritable adoration envers le Seigneur ne vient pas de la forme mais de la profondeur de notre être intérieur.

Nous devons veiller afin de ne pas être séduits. Quand Adam et Ève ont succombé à la tentation de devenir des dieux, ils ont accédé à la connaissance du bien et du mal. Cette connaissance a produit dans l’être humain le principe révolté contre Dieu que l’on appelle communément la chair. Or, la séduction vient quand nous croyons que la chair n’est capable que de faire du mal. La chair est tout à fait capable de produire du bien ! Elle est capable de faire de belles choses, agréables, nobles, subtiles dans le bon sens du terme. Elle est tout à fait capable de faire croire à une vie consacrée et agréable à Dieu. Paul nous dit cependant que la chair est incapable de plaire à Dieu (Romains 8.8). Le « bien » produit par la chair est aussi abject, réprouvé et rejeté par Dieu que le mal le plus vulgaire et grossier. L’Église a cru que l’humanisme était une belle démonstration de l’Évangile, mais le fond de la pensée humaniste est de mettre l’homme au centre, place qui est réservée à Dieu. La véritable adoration ne prendra jamais sa source dans les désirs de la chair mais uniquement dans la conduite du Saint-Esprit. C’est la seule adoration qui soit vraie.

Le diable ne craint pas la louange, il ne craint même pas le nom de Jésus s’il est mal utilisé. Il est tout à fait capable de pousser dans l’euphorie collective religieuse, du moment que l’adoration des chrétiens tire sa source de la chair. Plus c’est euphorique, plus il est « aux anges ». Ce qu’il craint, ce qui le fait fuir à toutes jambes, c’est un enfant de Dieu soumit à son Dieu (Jacques 4.7). Un fils d’Abraham. L’Abraham qui a offert sur l’autel ce qu’il avait de plus cher.

L’autel du mont Morija n’a rien de complaisant pour la nature humaine, c’est l’autel où Dieu devient définitivement Dieu pour moi parce que je Lui ai tout sacrifié, sans aucune arrière-pensée de profit ou de bénéfice. L’endroit du dépouillement le plus total qui scelle à jamais l’alliance entre Dieu et l’être humain. L’endroit enfin où l’Éternel est aimé pour ce qu’Il est, pas pour ce que nous souhaiterions qu’Il soit. Le diable craint au plus haut point ce genre d’hommes et de femmes.

A suivre.

Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright Mars 2017 © Tous droits réservés

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